Pierre Massot : Le dépassement de soi
Fondateur du cabinet Arenaire, récompensé dans divers classements pour ses performances en droit de la propriété intellectuelle, Pierre Massot s’impose aujourd’hui comme une référence en la matière. Un avocat qui brille par l’énergie qu’il déploie pour accompagner ses clients, mais aussi par la bienveillance dont il fait preuve dans ses rapports aux autres. Portrait d’un homme moderne.
Octobre 2022
« Il est efficace, pragmatique, s'investit entièrement dans les dossiers et sait comprendre l’évolution de l’entreprise. C’est pour cela que nous lui avons toujours été fidèles »
« J’ai failli tout plaquer pour faire l’École du Louvre »
Pourtant, Pierre Massot l’assure : « Enfant, je ne rêvais pas d’être avocat. Je ne savais pas ce que je voulais faire. J’avais un profil à la fois scientifique et littéraire, j’étais curieux de tout. J’ai suivi des études de droit un peu par défaut. » Sur les bancs de la faculté d’Orléans, il découvre des enseignements qui l’inspirent. Parce qu’il est doué et que les résultats sont là, l’étudiant intègre le Magistère de droit des affaires de l’université d’Assas. « J’ai vite compris que la fiscalité n’était pas pour moi, se rappelle néanmoins celui qui prend conscience de ses aspirations personnelles. J’ai failli tout plaquer pour faire l’École du Louvre. »
Lucide, Pierre Massot intègre finalement le DEA de propriété littéraire et artistique de la même Faculté. « C’était un bon compromis », note l’avocat. Il lui faudra toutefois attendre son stage au sein du cabinet Gide pour avoir une révélation : « Je découvre une matière passionnante. Les questions sont concrètes. On parle de marque, de création, d’invention… ça donne un sens au métier au-delà des simples considérations financières. » Une expérience marquante qui le conduira à côtoyer ceux qui s’imposeront quelques années plus tard comme des pontes de la spécialité. Décidé à embrasser une carrière en propriété intellectuelle, Pierre Massot passe l’examen du barreau et termine troisième lauréat au CAPA.
Mener l’enquête
« Il défend ses dossiers corps et âme et de façon minutieuse. Ce qui lui permet de mettre en œuvre des stratégies efficaces »
Efficace et pragmatique
Au bout de cinq années, Pierre Massot, alors en quête de sens, décide de quitter Michel-Paul Escande pour créer sa propre structure aux côtés de l’une des collaboratrices senior du cabinet. « On partait de zéro », se souvient-il. Peu importe. L’aventure entrepreneuriale est stimulante. Rapidement, l’enseigne d’ameublement et de décoration Maisons du Monde sollicite directement le jeune avocat. « Il était efficace, pragmatique et a toujours eu l’intelligence de s’investir entièrement dans les dossiers et de comprendre l’évolution de l’entreprise. C’est pour cela que nous lui avons toujours été fidèles », témoigne Aude Devois, responsable juridique de Maisons du Monde qui fait appel aux compétences de Pierre Massot depuis plus de dix ans. « On a mené ensemble des batailles incroyables, confirme l’intéressé. J’ai été amené à plaider pour des sujets divers, pour des paillassons, des guirlandes, des meubles… » L’avocat contribuera d’ailleurs à défendre l’image de la société, qui, au début des années 2010, peine à lutter contre la contrefaçon et à faire reconnaître le travail de son bureau de style à sa juste valeur. «Grâce au travail entrepris avec Pierre Massot, nous sommes dorénavant reconnus comme des créateurs », poursuit la juriste. L'entreprise d'ameublement et de décoration a ainsi pu préserver son image de marque contre les actes parasites dont elle était de plus en plus victime. Maisons du Monde n'est pas la seule société à solliciter les compétences de l’expert. Au fur et à mesure, les clients se multiplient. Pas tout à fait en phase avec son associée, Pierre Massot décide de lancer son propre projet. En septembre 2009, alors qu’il a tout juste 31 ans, il crée ainsi le cabinet Arenaire et, accompagné d’une collaboratrice, redouble d’efforts pour consolider la structure. « C’était très stressant, avoue-t-il avec sincérité. Cela m’a poussé à me dépasser. »
Défendre les dossiers corps et âme
« Il m’a surpris par son aisance verbale et la maîtrise de sa tonalité. C’est un excellent plaideur »
Un esprit familial
Attentif aux besoins de ses clients, Pierre Massot s’associe en 2016 avec Thibault Lentini. « Il apporte une expertise de plus au cabinet, puisqu’il intervient en droit pénal et droit douanier », explique le fondateur de la maison qui, fort de l’échec de sa première association, prête une attention particulièrement à l’intégration de son coéquipier ainsi qu’à celle des cinq collaborateurs avocats et de la juriste qui travaillent à ses côtés. Un effort qui semble naturel pour Pierre Massot. « Il est bienveillant, assure Katty Sinquin, soulignant son humanité et son empathie. Il règne d’ailleurs une bonne ambiance au sein du cabinet. Les membres de l’équipe sont charmants. On sent un esprit familial qui dépasse le simple cadre professionnel. » Un esprit familial qui pourrait expliquer la performance de la structure ? Elle se positionne quoi qu’il en soit comme une référence en matière de propriété intellectuelle. Il est à ce titre mentionné dans différents classements spécialisés et récompensé pour avoir remporté d’importants contentieux. « La bagarre judiciaire est longue et dure. Je la mène comme un combattant », explique celui qui reconnaît avoir appris la persévérance et dont la qualité des plaidoiries est largement saluée par son entourage : « Il m’a surpris par son aisance verbale et la maîtrise de sa tonalité, témoigne Yannick Ragon. C’est un excellent plaideur. » « Un tacticien qui sait parfaitement user de remarques cinglantes et opportunes, sans effets de manche », confirme de son côté Aude Devois. Une aisance orale doublée d’un sens de l’humour et d’une capacité à traiter des sujets sérieux sans se prendre au sérieux qui dénote dans l’univers parfois strict des cabinets d’avocats. « Ce métier est infernal, assure-t-il, reconnaissant avec lucidité et humilité avoir été parfois contraint de sacrifier sa vie de famille. Depuis quelques années, j’arrive à trouver un équilibre, en prenant de longues vacances l’été, et en partant à la montagne chaque hiver avec ma femme et mes deux enfants. » Une harmonie subtile. Une équation gagnante.