PORTRAIT DE CABINET
Cazals Manzo Pichot Saint Quentin : La force tranquille
Pure player de la fiscalité, le cabinet Cazals Manzo Pichot Saint Quentin souffle cette année sa dixième bougie. Présente sur des opérations de premier plan, cette équipe composée d’une vingtaine de fiscalistes jouit aujourd’hui d’une jolie réputation sur le marché. Plébiscités pour leur technicité, leur vision stratégique et la simplicité de leurs échanges, les six associés de ce cabinet tricolore ont l’intention de continuer leur montée en puissance. Sereinement. Sans effet de manche. Portrait d’une force tranquille.
Mars 2024
Bâtir une boutique française de haut vol, entièrement consacrée à la fiscalité. Telle est l’ambition qui anime Thomas Cazals et Maxence Manzo en 2014 lorsque, forts de leur expérience dans de grandes maisons, ils se lancent dans l’aventure entrepreneuriale. Une ambition toujours intacte, dix ans plus tard, alors que l’entreprise compte une vingtaine de professionnels et affiche une incontestable réussite. Véritables techniciens, les six associés et leurs collaborateurs couvrent aujourd’hui l’ensemble des sujets fiscaux. Avec précision et maîtrise. « Ils font partie du peloton de tête des avocats de leur génération », estime Alexia Delahousse, directrice juridique et affaires publiques de Qonto, reconnaissant au passage la vision stratégique et tactique des avocats. Tout comme leur très grande stabilité. Même analyse pour Vincent Agulhon, associé au sein du cabinet Darrois Villey Maillot Brochier et Yves Rutschmann, associé au sein du département fiscal chez Bredin Prat qui, l'un comme l’autre, confient à ce pure player la plupart des dossiers que leur cabinet ne peut pas traiter. « Ils savent s’adapter au business de leurs clients et sont attentifs à leurs attentes », témoigne le premier. « Ils sont par ailleurs sympathiques, agréables et sans prétention, précise le second. Nos échanges sont fluides et faciles. Ils sont efficaces.» Pas de divas chez Cazals Manzo Pichot Saint Quentin. La gouvernance de la maison — aujourd’hui pilotée par Romain Pichot et Bertrand de Saint Quentin — tourne régulièrement et chaque associé partage un bureau avec des collaborateurs. Quant aux dossiers, ils font l’objet d’échanges, de réflexions à plusieurs. Condition sine qua non pour apporter un conseil toujours plus précis aux clients de la maison. Condition sine qua non, aussi, pour continuer à faire grandir ce cabinet tricolore indépendant. Condition sine qua non, encore, pour bâtir une marque solide reconnue sur le marché.
« Ils sont différents des autres pure players. C’est une boutique française traditionnelle composée d’avocats issus des grands cabinets d’affaires qui ne font que de la fiscalité »
À taille humaine
Le positionnement de Cazals Manzo Pichot Saint Quentin est-il réellement singulier ? « Dans la plupart des grandes maisons, la fiscalité vient en support des autres départements, explique Thomas Cazals, au moment de se remémorer l’origine de cette aventure entrepreneuriale qui remonte à 2013. À cette époque, le modèle de la boutique fiscale de qualité n’existait pas. Avec Maxence, nous cherchions non seulement à être libres, mais aussi à construire quelque chose de nouveau. » Les deux avocats, qui se sont rencontrés alors qu’ils étaient collaborateurs chez Jones Day, veulent fonder cette maison française à taille humaine entièrement consacrée à la fiscalité. Yves Rutschmann connaît le marché. Il confirme : « Ils sont différents des autres pure players. C’est une boutique française traditionnelle composée d’avocats issus des grands cabinets d’affaires qui ne font que de la fiscalité. » Comme toute création d’entreprise, l’histoire de Cazals Manzo Pichot Saint Quentin débute de façon artisanale, entre les quatre murs d’un petit bureau. Les deux avocats accompagnent d’ores et déjà quelques clients.
« Une histoire de personnes »
À force de travail et de réussite dans les dossiers sur lesquels ils interviennent, les deux associés confirment la pertinence de leur positionnement. Mais leur objectif est clair : afficher une vision à 360° sur la fiscalité. Conscients qu’ils ne peuvent pas, à deux, traiter l’ensemble des sujets, ils sont rapidement rejoints par Romain Pichot et Bertrand de Saint Quentin, également formés dans les rangs de grands cabinets. « Nous avions un seul collaborateur pour quatre associés, se souvient, amusé, Bertrand de Saint Quentin, soulignant l’implication de chacun dans la construction de l’entreprise. Au fur et à mesure des dossiers, nous avons pu consolider notre structure et étoffer notre équipe. » Le résultat est là. Le cabinet est chaque année en croissance.
« Ils sont sérieux, carrés et combinent parfaitement éthique et créativité »
Pas question, pour les associés, de camper sur leurs acquis ni de perdre de vue leur objectif. Au bout de quelques années, les quatre fiscalistes accueillent deux nouveaux associés : Pierre Ullmann, qui intervient principalement sur des dossiers d’investissement immobilier et à dimension internationale, et Xavier Colard en matière de fiscalité patrimoniale et conseils aux dirigeants. Des arrivées stratégiques. Mais pas seulement. « C’est avant tout une histoire de personnes », précise le managing partner. Xavier Colard raconte : « C’est en échangeant simplement, et sans penser association, avec Maxence et Bertrand, que nous avons constaté d’abord une connexion sur le plan humain et ensuite un intérêt pour le développement du cabinet. C’est, en somme, une belle rencontre. »
Une vision tactique
Possédant aujourd’hui une large palette de compétences — fiscalité corporate, transactions de private equity, fiscalité patrimoniale, investissements immobiliers, contentieux fiscal, fiscalité indirecte… —, Cazals Manzo Pichot Saint Quentin est présent sur une grande typologie de dossiers. Capables d’intervenir comme conseils réguliers, les avocats du cabinet sont également sollicités dans le cadre de transactions complexes (allant de quelques dizaines de millions d’euros jusqu’à plusieurs milliards). « Les paramètres fiscaux guident bien souvent la structuration de l’opération. Nous jouons généralement un rôle central de pivot. Nous accompagnons aussi bien les entreprises, les équipes dirigeantes, les fonds d’investissement… », explique Bertrand de Saint Quentin. Le point fort des six associés ? Leurs compétences techniques. Leur vision stratégique. Leur rigueur acquise dans les plus grands cabinets d’affaires. « Ils sont sérieux et carrés, et combinent parfaitement éthique et créativité », témoigne Philippe Couvrecelle, fondateur de IM Global Partner, qui travaille avec Romain Pichot depuis plus de quinze ans. Même analyse pour Alexia Delahousse : « Ils ont une vision tactique aussi bien sur des sujets de fiscalité d’entreprise que de fiscalité personnelle. » « Ils ont une bonne dose d’inventivité et d’appréciation du risque », assure de son côté Vincent Agulhon.
« Il n’y a aucune concurrence entre les associés. Cela renforce la qualité de leur intervention et leur disponibilité. Il y a toujours quelqu’un pour répondre rapidement à mes questions. Ils font front commun »
Front commun
Convaincus que l’union fait la force, les associés travaillent ensemble, échangent avec les clients ensemble, bâtissent des stratégies ensemble. « Nous avons pensé et construit le cabinet autour de cette notion de collectif », souligne Maxence Manzo. « Contrairement à ce qu’on peut voir dans d’autres structures, on sent qu’il n’y a aucune concurrence entre les associés, confirme la directrice juridique de Qonto qui fait appel au cabinet depuis près de cinq ans. Cela renforce non seulement la qualité de leur intervention, mais aussi leur disponibilité. Il y a toujours quelqu’un pour répondre rapidement à mes questions. Ils font front commun. C’est, pour moi, très rassurant. » Présent sur des opérations de premier plan face à des acteurs de renom comme Bredin Prat, De Pardieu, Gide, McDermott, Cazals Manzo Pichot Saint Quentin ne passe pas inaperçu. Si bien que certains cabinets « amis » n’hésitent pas à lui sous-traiter des dossiers. « Ils voient que nous sommes un acteur qui joue son rôle dans son secteur, précise Thomas Cazals. Nous intervenons comme si nous étions le département fiscal de la maison. Nous avons tissé avec certains cabinets des liens d’amitié solides. »
Forger une communauté
« Ils font partie de cette nouvelle génération qui vit pleinement son métier d’avocat, sans effet de manche », relève Yves Rutschmann. Pas question, effectivement, pour Thomas Cazals, Maxence Manzo, Romain Pichot, Bertrand de Saint Quentin, Pierre Ullmann et Xavier Colard de chercher à épater la galerie. Seule compte la qualité du travail rendu. L’engagement dans le traitement des dossiers. Et le lien de confiance tissé avec leurs clients. « Je les sens authentiques et sincères », assure Alexia Delahousse. Une élégance à la française qui permet, aussi, à ce cabinet, de tirer son épingle du jeu. « Notre chiffre d’affaires est en croissance depuis dix ans, indique Bertrand de Saint Quentin. Nous allons prochainement accueillir deux nouveaux associés pour renforcer notre capacité d’accompagnement sur les dossiers de private equity et pour développer une pratique prix de transfert, ainsi qu’une counsel en fiscalité patrimoniale. Nous voulons établir une marque forte qui perdurera »
Forger une communauté
Modernes, dans tous les sens du terme, les avocats veillent à conserver une ambiance agréable au quotidien. Et ça marche : le cabinet affiche un faible taux de turn over et certains collaborateurs sont présents depuis la création de la maison « Nous sommes exigeants auprès de nos équipes, mais faisons en sorte que les conditions de travail soient plaisantes pour tout le monde, poursuit Romain Pichot, sous le contrôle de ses cinq compères. Nos collaborateurs sont impliqués et formés pour qu’ils deviennent un jour, nos associés. » Comité de qualité de vie au travail, week-end à la montagne… Les associés s’appliquent à créer des liens au-delà des considérations professionnelles. Non pas pour briller sur les réseaux sociaux. Mais bel et bien pour continuer à forger une communauté, une entreprise solide et pérenne. « Je ne vois pas ce qu’on pourrait dire de négatif à propos de ce cabinet, conclut, avec amitié, Vincent Agulhon. Ce que les associés ont réussi à créer, en l’espace de 10 ans, est formidable. » À suivre, donc.
« Je ne vois pas ce qu’on pourrait dire de négatif à propos de ce cabinet. Ce que les associés ont réussi à créer, en l’espace de 10 ans, est formidable »