Laurent Jourdan : L’humilité de la réussite
Septembre 2023
Il est sans doute l’un des avocats les plus connus dans l’univers de la restructuration d’entreprises. Mais il ne faut pas le lui dire. Laurent Jourdan ne cherche pas à vanter ses mérites. Encore moins à afficher l’envergure des dossiers qu’il traite. Et pourtant : les entreprises qu’il accompagne – généralement dans des situations critiques – occupent, la plupart du temps, le devant de la scène journalistique. Ce fut le cas de FagorBrandt en 2014, de Fram en 2010, de Presstalis en 2020… Mais qu’on ne s’y trompe pas : s’il pilote l’une des équipes les plus réputées en restructuring, Laurent Jourdan n’est pas avide de médiatisation. Ce qui le motive avant tout ? Résoudre des problématiques. Capter l’intérêt intellectuel. Venir à bout des challenges juridiques et financiers. « Notre discipline est transversale et suppose d’avoir des réflexes en droit des affaires, en social, en financements, en sûretés… C’est ce que je trouve passionnant », souligne ce bourreau de travail qui aborde chaque dossier avec, comme il se doit, diplomatie et bienveillance. Il le sait mieux que quiconque : derrière chaque entreprise en difficulté se cachent un dirigeant en détresse et un corps social inquiet.
« Ce qui, selon moi, le définit, c’est l’affabilité. Il est toujours disponible, à l’écoute, souriant. C’est un professionnel précieux »
Une discipline complète, transversale, concrète
Si Laurent Jourdan est aussi impliqué, c’est parce qu'il est passionné. « J’adore mon boulot », reconnaît l’intéressé sans sourciller. Le droit, il est tombé dedans dès qu’il a mis un pied à la faculté. « J’ai tout de suite aimé la discipline tout comme la sphère universitaire, se souvient-il. J’ai d’ailleurs, pendant longtemps, voulu être professeur de droit. » Un goût pour la recherche et l’enseignement qui ne le quittera jamais. Sa première expérience en cabinet d’avocats ? Au sein d’une petite structure, à Bobigny. Les avocats y exercent une discipline peu connue des étudiants : le restructuring. Laurent Jourdan découvre une matière complète, transversale, concrète. Et ça lui plaît. Il signe alors pour une année entière au sein de la maison avant de rejoindre, en tant que collaborateur, Philippe Ginestié en 1993. À ses côtés, le jeune avocat est formé « à la dure ». Il appréhende le métier aussi bien en conseil qu’en contentieux, se familiarise avec les clients et apprend à répondre – avec rigueur et méthode – aux exigences des dossiers. De restructuration comme de contentieux des affaires. « J’ai toujours exercé dans les deux disciplines. À cette époque, je travaillais jour et nuit. Les dossiers étaient prenants. On était sur tous les fronts, c’était très formateur », souligne celui qui rejoindra le cabinet Lefèvre Pelletier en 1999.
« Derrière tout dossier il y a de l’humain. Laurent Jourdan a cette capacité à expliquer une situation, à dédramatiser, à gérer des états d’âmes. Il a de l’empathie et une grande finesse d’esprit »
Affûter son savoir-faire
Wragge & Co
« Il est très rigoureux. Il a une vraie valeur ajoutée dans les dossiers. Il apporte une vision, un regard. Je l’ai souvent recommandé. Et j’ai toujours eu des bons retours. »
« C’est un excellent manager. Il ne m’a jamais mise en porte-à-faux devant un client. Il sait fédérer, donner les directives et placer les bonnes personnes aux bons endroits. Il fait confiance, tout en restant connecté aux dossiers. »« C’est un excellent manager. Il ne m’a jamais mise en porte-à-faux devant un client. Il sait fédérer, donner les directives et placer les bonnes personnes aux bons endroits. Il fait confiance, tout en restant connecté aux dossiers. »
Une approche humaine et bienveillante
Meneur de troupe
« Pour être performant dans cette discipline, il faut être capable de relâcher la pression. J’ai plaisir à retrouver Laurent Jourdan pour un moment convivial, en dehors des dossiers »
Des moments conviviaux
Faire avancer la chose publique
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Il écrit une thèse sur les procédures collectives au début des années 1990.
- Son film fétiche est Barry Lyndon (« un chef-d’œuvre », estime-t-il).
- Son livre de chevet est Cent ans de solitude.
- Il aime passer ses vacances au Maroc ou en Grèce, sur l'île de Paros.
- Il est père de deux garçons (16 et 21 ans) et beau-père de deux belles-filles (16 ans et 24 ans).