Bruno Cavalié : Hors-norme
Octobre 2022
Un savant mélange de compétences et d’enthousiasme. D’inventivité et d’audace. De bienveillance et d’intelligence émotionnelle. De décontraction et de bonne humeur. Telle est la recette de Bruno Cavalié. Une recette gagnante. Et pour cause puisque Michel-Édouard Leclerc, Jean-Paul Agon ou encore Matthieu Pigasse font appel à son savoir-faire depuis près de quatre décennies. Si bien que le fondateur de Racine s’impose aujourd’hui comme l’un des meilleurs avocats de sa génération. L’un des plus appréciés aussi. À tous les niveaux. « Au-delà d’être technique et d’avoir une créativité incroyable, il a une réelle capacité à comprendre les hommes et les situations, témoigne Matthieu Pigasse qui ne tarit pas d'éloges pour celui qui est son avocat depuis plus de dix ans. Il est toujours souriant et positif. » « Il est profondément soucieux des autres, confirme Jean-Marie Dru, PDG de TBWA. Il a des principes et il n’y dérogera jamais. C’est un homme d’une éthique irréprochable. » Capable d’enchaîner les nuits blanches pour venir à bout des dossiers les plus complexes, cet ancien sportif est un travailleur acharné et passionné. Ce qu’il aime avant tout dans le métier qu’il exerce ? Les émotions intenses qu’il procure. Dans la défaite comme dans la victoire. « Le plus important dans la vie, c’est d’entendre son cœur qui bat », estime l’intéressé avec la sincérité qui le caractérise. Avec humilité aussi. L’avocat ne cherche pas à étaler ses réussites personnelles. Pas d’ego démesuré chez Bruno Cavalié. La preuve : il ne dirige plus le cabinet qu’il a créé au début des années 1980. Celui-ci ne porte d’ailleurs même plus son nom. Il le sait : Racine Avocats n’est pas l’histoire d’un homme. C’est une aventure collective qui vivra un jour sans son fondateur. Pour le plus grand bonheur de celui dont la motivation et l’envie de « faire des choses sérieuses sans se prendre au sérieux » sont toujours au rendez-vous. Et ce ne sont pas les 230 professionnels du droit – répartis à Paris et en province – qui travaillent aujourd’hui au sein de la maison qui diront le contraire.
« Au-delà d’être technique et d’avoir une créativité incroyable, il a une réelle capacité à comprendre les hommes et les situations »
Un cabinet pour être heureux
Qui aurait pu toutefois imaginer que Bruno Cavalié serait à l’initiative d’une telle entreprise ? « Quand j’étais enfant, je voulais être architecte, explique l'intéressé avec le sourire. Le métier d’avocat a été une évidence vers 18 ans, parce que j’étais farouchement épris de justice. Et puis mon père, juriste à la Banque de France, m’a inculqué le goût de la logique et du raisonnement juridique. » Après une mauvaise expérience comme collaborateur, le jeune juriste crée son propre cabinet aux côtés de son ami d’enfance, Antoine Gillot. Installés dans un petit appartement de la rue de Moscou, les deux associés ont un objectif : être heureux. « Cela peut paraître fou, mais le point de départ, c’est cette envie de travailler de façon simple, avec ambition, certes, mais aussi avec modestie et humilité », reconnaît l’avocat au caractère entier qui aspire à développer une structure qui lui ressemble. Sans réseau ni d'expérience, Bruno Cavalié accepte tous les dossiers. Du divorce au recouvrement de loyers, en passant par le pénal et l’accompagnement de petites entreprises – certaines d’entre elles deviendront par la suite leaders sur leur marché –, principalement en contentieux. Au fur et à mesure des rencontres, il creuse son sillon en droit des sociétés. Il apprend le métier dans le cadre d’opérations de fusions-acquisitions d’envergure ou de haut de bilan et plaide face à des cadors de la profession issus de cabinets comme Bredin Prat ou Cleary Gottlieb… « Je travaillais d’arrache-pied pour être au niveau, se souvient-il, rappelant au passage que la pression fait partie du métier d’avocat. Elle s’explique par la confiance que nos clients placent en nous. Nous sommes responsables devant eux. On ne peut pas les décevoir. »
« On ne s’est jamais quittés »
Grands patrons et dirigeants sollicitent la finesse de son analyse. Mais aussi sa compréhension du fonctionnement des entreprises, son intelligence émotionnelle et son tempérament rassurant. Si bien qu’il tisse avec la plupart de ses clients des liens forts et durables : « Je me suis vite rendu compte qu’ils attendaient davantage de nous une réflexion stratégique globale que la simple résolution d’une problématique juridique ponctuelle. » Et ça marche. L’activité de Cavalié & Associés monte rapidement en puissance. Pour répondre aux besoins des entreprises qu’il conseille, Bruno Cavalié accueille Valérie Ledoux, pour développer le département droit de la distribution, et Thierry Gallois, sur le terrain du droit public. « C’est, aujourd’hui encore, le socle de la maison. On ne s’est jamais quittés », affirme-t-il avec bienveillance à l’égard de ses amis de toujours.
Volonté et enthousiasme
De Cavalié & Associés à Racine Avocats
Au bout de dix ans, le cabinet compte entre dix-sept et dix-huit associés. « J’avais le sentiment que nous avions atteint un plafond, explique le fondateur. Nos associés étaient d’anciens collaborateurs ayant fait leurs armes avec nous. Pour continuer notre progression, nous devions nous entourer de profils différents. » Une croissance externe qui suppose de transformer la structure. De revoir son identité et son image. « Il était important de démontrer qu’il s’agissait d’une aventure collective. Impossible, donc, de mettre le nom d’un associé en avant. » Cavalié & Associés s’appellera dorénavant Racine Avocats. La stratégie porte ses fruits puisque plusieurs personnalités rejoignent progressivement la structure : Antoine Diesbecq et Laurent Jourdan en restructuring ou encore Frédéric Broud en droit social.
« Comme tous les grands entrepreneurs il a su s’entourer. Il a une grande capacité à identifier et à convaincre les talents de le rejoindre »
« J’ai une sympathie particulière pour le cabinet . Il y règne un côté plus humain, moins cloisonné. On ressent l’esprit d’équipe qui règne entre les associés, mais aussi avec les collaborateurs »
« Créer de l’enthousiasme »
Au fur et à mesure de la croissance du cabinet, Bruno Cavalié se pose en véritable meneur de troupes. « Comme tous les grands entrepreneurs, il a su s’entourer, note Jean-Marie Dru. Il a une grande capacité à identifier et à convaincre les talents de le rejoindre. Il a su construire une culture permettant à chacun de donner le meilleur de lui-même. » Un « job de patron » que l’avocat prend à cœur. « Mon rôle, c’est de créer de l’enthousiasme », explique cet optimiste qui a su distinguer Racine des cabinets d’affaires classiques, souvent très hiérarchisés et individualistes. Au sein du cabinet de la rue de Courcelles, les avocats s’entraident dans une atmosphère chaleureuse et respectueuse du travail de chacun. Une atmosphère que Bruno Cavalié a su ériger en marque de fabrique. « J’ai une sympathie particulière pour ce cabinet et son fonctionnement qui est atypique, témoigne à ce titre Olivier Chapus, directeur juridique France de Suez. Il y a un côté plus humain, moins cloisonné. On ressent l’esprit d’équipe qui règne entre les associés, mais aussi avec les collaborateurs. »
Pas de chichis
Si le cabinet jouit aujourd’hui d’une solide réputation, Bruno Cavalié et ses associés ont bien l’intention de continuer leur progression. En rayonnant davantage à l’international et en recrutant de nouveaux associés qui partagent l’esprit de la maison. Mais aussi en permettant aux jeunes talents de s’épanouir. « Nous voulons que Racine devienne une école au sein de laquelle chaque collaborateur peut apprendre et acquérir de nouvelles responsabilités », explique celui qui s’emploie à conserver le bon équilibre qui règne entre les associés du cabinet afin d’éviter frustrations et querelles internes. C’est dans cette optique et pour le bien du cabinet qu’il décide de céder son rôle managing partner en 2013. « Le chef doit être celui qui parvient à convaincre les autres », estime Bruno Cavalié serein d’avoir passé la main d’abord au duo formé par Valérie Ledoux et Nicolas Boytchev puis par Frédéric Broud et Xavier Rollet qui tient actuellement les rênes de la maison.
« Il a des principes et il n’y dérogera jamais. C’est un homme d’une éthique irréprochable »
Et à titre personnel ? Toujours la même ambition : être heureux, chaque matin, de partir travailler. Heureux de traiter des dossiers variés avec autant de passion qu’au premier jour. Heureux de gagner aussi. En effet, qu’on ne s’y trompe pas : s’il est bienveillant et généreux, cet avocat aux multiples succès est également un grand compétiteur qui va jusqu’au bout des combats qu’il mène. Avec fermeté et ténacité. Pas de chichi. Pas de langue de bois. Bruno Cavalié est de ceux qui n’ont pas besoin d’artifices pour se faire entendre. « Avec lui, il n’y a jamais ni formalisme ni arrogance », résume Matthieu Pigasse. Et de conclure : « C’est vraiment quelqu’un d’exceptionnel ». Qui dit mieux ?
- Père de famille accompli, il a 5 enfants.
- Lorsqu’il a fondé le cabinet, il travaillait nuit et jour et dormait régulièrement quelques heures sur un lit de camp installé dans ses bureaux.
- Il est passionné de photos et de motos.
- « Il est super cool », selon Matthieu Pigasse.
- Son mot d’ordre : « Tout ce qui est pensable est possible »